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La maison du maître n’est pas isolée : autour d’elle se groupent un certain nombre de cases qui dépendent, sans doute, du nombre des femmes et des esclaves du propriétaire ; puis les greniers à mil, les cuisines abritées, les lits de repos couverts de dômes finement nattés, les poulaillers, les débarras, etc.

Une palissade de hautes branches d’arbres fort rapprochées les unes des autres défend un côté au moins du groupe de maisons. Les helmias, les courges et les coloquintes y grimpent et forment une muraille de verdure qui protège les maisons contre le soleil et le vent.

Perdues dans les grandes plantations de sorgho, dont les tiges, de plus de cinq mètres de haut, les cachent complètement ; bien entourées de verts helmias, de tonnelles de calebasses, de plantations ramées, de plantes grimpantes ; gracieuses dans leur petitesse et leurs formes arrondies, fraîches dans leur verdure, ces maisonnettes forment de jolis cadres aux tableaux animés des femmes qui travaillent et des enfants qui jouent.

On ne remarque en fait d’ustensiles nouveaux que de jolis filtres à merissa (bière de mil) en vannerie conique.