mia, la coloquinte, les courges, calebasses et citrouilles, les haricots, le calladium, le maïs et l’orseille, qui a la saveur de l’oseille.
L’enceinte disparaît chez les Mangias-Mangias, où les maisons se rencontrent souvent par groupes de deux ou trois.
Chez les Bogadas, les maisons se groupent davantage, et au-delà, elles se disséminent sur de grands espaces.
Ces gens n’ont pas encore compris la puissance de l’association, ni la force de la solidarité.
Ils ne se sont pas rendu compte que nul ennemi n’oserait attaquer une forte agglomération et vivent au hasard de la fantaisie, n’ayant d’autres guides dans le choix de la situation de leur établissement que la qualité d’un morceau de terre et la facilité de son exploitation.
Le nombre des cases composant un village varie de trois à quarante-cinq ; le nombre d’habitants par case peut, sans exagération, être évalué à quatre.
Du Gourié aux Ouïas, la tribu s’étend du Sud au Nord sur un espace de soixante milles géographiques. Elle semble avoir quarante milles de l’Est à l’Ouest.