gia-Nana, qui n’ont entre elles d’autres liens que celui du langage et de l’origine commune.
La langue parlée par les Mangias est un dialecte que M. de Béhagle a appelé la langue Ndrye, parce que c’est chez les Ndrys de Biri Ngoma que les européens l’ont entendu parler pour la première fois.
Si les Mangias diffèrent peu comme langage du reste du groupe ethnique, ils s’en éloignent assez sensiblement, en apparence du moins, comme ressemblance physique.
Du reste, depuis l’Oubangui, la transition s’opère avec une régularité étonnante, si bien qu’on passe d’une tribu à l’autre, presque sans remarquer de différences ; elles ne s’accusent qu’à la longue.
Le Langouassi, généralement petit, fluet, au visage étroit, à l’œil vif, rusé, sournois, bruyant, ressemble beaucoup au Togbo. Celui-ci est plus grand, moins vif, peut-être moins intelligent. Il a le torse plus fort et le visage plus large. Le Ndry, qui se rapproche beaucoup du Togbo, marque une différence sensible avec le Langouassi. Il est impossible de les confondre, même à première vue. Il est grand et bien proportionné. Sa face est plus