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chez les Mangias semble commencer à la même époque que chez les Togbos.

Au mois d’août, les eaux sont déjà très élevées dans les rivières. Les herbes des prairies commencent à fleurir à cette époque, les raisins des vignes sauvages sont en grains, les couvées ont toutes quitté leur nid. C’est l’été en ces régions.

Dans cette saison, si près de l’équateur, les chaleurs sembleraient devoir être excessives. Il n’en est rien cependant. La température du mois d’août varie entre les extrêmes, 17° et 32° centigrades, ce qui est une moyenne relativement faible.

L’ardeur du soleil est tempérée par des nuages presque continuels et par l’humidité qui sature l’atmosphère.

Le sol rafraîchi par des pluies journalières, laisse rayonner peu de chaleur. C’est au point qu’on s’accommode parfaitement des vêtements de laine légère et il n’est pas de soirée où l’on ne supporte son burnous de drap.

La tribu des Mangias est limitée au Nord par les Ouïas, à l’Est par les Ngapous et les Caas, à l’Ouest par les Dimbagas. Elle est subdivisée en plusieurs fractions : Mangia-Toumo, Mangia-Mangia, Mangia-Gourié, Mangia-Boggada, Man-