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XV
AVANT-PROPOS.

Du Verdier[1] attribue en outre à Jehan Chaperon une traduction du Cortegiano de Balthasar Castiglione qui parut pour la première fois à Paris chez Vincent Sertenas et Jehan Longis en 1537, mais cette attribution repose sur une erreur. La version française du Cortegiano, qui eut au moins quatre éditions de 1537 à 1549, est l’œuvre de Jacques Colin d’Auxerre, dont les initiales sont d’ailleurs les mêmes que celles de Chaperon[2].

Notre auteur n’était pas un savant capable de traduire un livre italien ; tout son talent consistait à composer quelques couplets dénués de prétentions académiques.

Les noëls en général se recommandent plutôt par la naïveté de l’expression que par l’élégance du style ; ils n’en méritent pas moins de fixer l’attention de ceux qui s’intéressent aux vieux chansonniers. On peut y trouver bien des détails curieux, surtout si l’on étudie, comme nous nous proposons de le faire, les « timbres » des chansons. On verra par exemple que Jehan Chaperon débute par le remaniement d’une pièce bien connue de Marot et

  1. Bibliothèque françoise, 671 ; éd. de 1773, II, 380.
  2. Voyez Brunet, I, 1630.