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APPENDICE

marbre ornée de lames de cuivre avec une inscription ; pour cela, et pour un anniversaire que je prie très humblement messieurs les curés et marguillers de la dite église de faire tous les ans, au jour s’il se peut de la mort du défunt, à perpétuité, je lègue à la fabrique de la dite église cinq cents écus une fois payés pour employer un fonds.

Que de pareilles marques de sépultures soient données à défunts mes frères Nicolas, Antoine, Philippe et Noël Talon, le premier chanoine et sous-chantre de l’église cathédrale de Châlons, enterré dans la nef de la dite église près d’un pilier à la gauche presque en entrant par le grand portail ; le second aussi chanoine et sous-chantre de la dite église, et abbé de Toussaints, enterré dans l’église souterraine des minimes de Trévoux, presque au milieu de la dite église ; le troisième, abbé de Toussaints, enterré vis-à-vis du grand autel au-dessous des marches du chœur de la dite église ; et le quatrième tué, servant de volontaire, à l’attaque des lignes d’Arras, enterré dans le chœur de l’abbaye d’Estrées, proche la dite ville, assez proche des stalles des religieux du côté droit de cette église.

Que sur le corps de Claude Laguide Dareguy, mon neveu, enterré au dit Ligny dans l’église principale, il soit aussi mis une tombe ou posé une épitaphe ; de même que sur le corps d’Anne Talon, ma sœur, enterré dans Notre Dame de Châlons.

Je lègue à Madeleine Laguide Meynier, femme de feu Monsieur Perrot, la terre et vicomté de Ville-Jouy-sur-Vignes et dépendances, de même que la maison, les terres et les vignes qui m’appartiennent dans Jouy, substituant le tout aux enfants de Monsieur Perrot et Dame, vivants au jour de mon décès ; je lègue à Madeleine Perrot sa fille et ma nièce la somme de deux mille écus pour aider à la mettre en religion si Dieu lui en inspire le dessein, ou pour aider à son mariage, voulant qu’à cet effet cette somme soit placée le plus sûrement qu’on pourra afin qu’elle ne soit pas dissipée avant le temps de l’emploi à sa destination.

Je lègue à Monsieur Perrot, mon neveu, son frère, six mille livres qui seront mis en rente, à Henry Perrot, son cadet, trois milles livres, supposé qu’il n’ait rien fait chez les Anglais chez lesquels il a vécu de contraire à sa religion dont il ne veuille. Je lègue pareillement à Angélique Perrot, ma nièce,