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APPENDICE

Hébert ; ses enfants Guillaume et Guillemette Hébert ; ses petits-enfants Joseph et Françoise Hébert ; Louis Blanchard et Thomas Touchet, à titre de concessionnaires de terres ; l’intendant Talon ; son héritier Jean-François Talon ; Mgr  de Saint-Vallier, et enfin l’hôpital général. La partie du fief où se trouvaient les terres de Louis Blanchard et de Thomas Touchet et le terrain vendu à Talon par Guillemette Hébert, le 17 janvier 1668, forment aujourd’hui le parc Victoria. Cette portion de l’ancien comté d’Orsainville a été concédée, en 1896, à la ville de Québec par l’hôpital général, moyennant une rente constituée de cinq cents piastres par année au capital de vingt mille piastres.

Parmi les promeneurs qui circulent à travers le parc, aux accords harmonieux des concerts en plein air, durant nos belles soirées d’été, bien peu se doutent qu’ils foulent un sol historique, et que la mémoire de Louis Hébert, le pionnier de la Nouvelle-France, de Jean Talon, le grand intendant, et de Mgr  de Saint-Vallier, l’illustre évêque, plane au dessus de ces allées et de ces parterres.


LE TESTAMENT DE TALON


Cette pièce si importante et si précieuse pour nous se trouve aux Archives nationales, à Paris. (Série Y ; Registre 38 des insinuations du Châtelet, folio 78).


Testament de Messire J. Talon, intendant de la Nouvelle-France.


Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, un seul en trois personnes, que j’adore, en qui je crois, en qui j’espère, persuadé qu’on ne doit pas compter sur la vie et qu’il est bon de prévenir la mort, mettant quelque ordre dans les affaires ; après avoir prié le Père Éternel de recevoir dans le sein d’Abraham mon âme purifiée de ses crimes par le précieux sang de son cher Fils, après avoir demandé à la Sainte Vierge ses suffrages auprès de ce même fils, aussi bien que les suffrages de tous les anges, saints et saintes du Paradis, j’ai, soussi-