Page:Chapais - Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1665-1672), 1904.djvu/505

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
494
APPENDICE

Réponse de bouche, qui ne fut pas faite,


Monseigneur de Tracy nous ayant conseillé de faire la susdite par manière de requête laquelle ne fut pas répondue, Monsieur l’Intendant s’étant dédit à notre dernière proposition :

Monsieur, je viens vous supplier d’avoir pour agréable que je vous réponde de bouche au billet qu’il vous a plu m’écrire et au cas que vous nous avez proposé, savoir est :

Que nous jugeons que vous êtes très capable et plus que nous de décider un cas de cette nature et qui regarde l’État.

De plus la difficulté n’est pas dans ces propositions générales, étant assuré, que comme pour Dieu, il n’y a rien qu’on ne doive faire, aussi à proportion un fidèle sujet du roi doit-il embrasser ce qui est plus justement avantageux pour son service.

La difficulté est dans l’application de la thèse générale au cas particulier, or comme nous sommes intéressés en celui dont il est question, vous trouverez bon, Monsieur, que nous ne vous en disions autre chose que ce que nous vous en avons humblement remontré dans la requête que nous vous avons présentée.

Outre que nous ne vous l’avons présentée que pour avoir de vous la réponse que vous jugerez.

(Archives nationales, Paris ; Carton M, 247).




RÉUNION DES TROIS BOURGS À LA SEIGNEURIE DE N.-D.-DES-ANGES


Les trois bourgs mentionnés à la page 98 restèrent séparés de la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges pendant trente-deux ans. Les Jésuites, cependant, n’avaient pas renoncé à сe qu’ils considéraient leur droit. En 1671, le roi fit don de ces trois villages à Talon et les joignit à son fief des Islets érigé en baronnie. En 1675, lorsque cette baronnie fut élevée à la dignité de comté d’Orsainville, les bourgs y restèrent