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JEAN TALON, INTENDANT

lieutenant civil au Châtelet en 1789. En 1790, il donna sa démission et entra à l’Assemblée Nationale, ou il se rangea parmi les défenseurs de la royauté. Louis XVI lui accorda toute sa confiance. Au moment de la fuite du roi et de son arrestation à Varennes, il fut détenu quelque temps sur inculpation de complicité. Après la journée du 10 août, on le décréta d’accusation pour cause de royalisme ; il parvint à s’échapper, se réfugia en Amérique, et ne revint en France que sous le Directoire. En 1804, accusé de correspondre avec les princes émigrés, Antoine-Omer Talon fut incarcéré aux îles Sainte-Marguerite et subit une détention de trois ans. Il mourut à Gretz, dans le département de Seine-et-Marne, en 1811. De son mariage avec Jeanne-Agnès-Gabrielle, comtesse de Pestre, il laissait deux enfants : un fils, Denis-Mathieu-Claire, et une fille, Zoé-Victoire.

Denis-Mathieu-Claire Talon, né en 1783, embrassa la carrière des armes. En 1805 il était capitaine ; il fit les campagnes d’Espagne et du Portugal de 1808 à 1811, et la campagne de 1813 comme chef de bataillon. Sous la Restauration, il s’éleva de grade en grade jusqu’à celui de général. Fidèle à la royauté déchue en 1830, il passa la dernière partie de sa vie dans la retraite et mourut en 1853. Il avait reçu le titre de vicomte[1]. De son mariage, contracté en 1824, avec Henriette-Gabrielle-Apolline, princesse de Beauvau-Craon, il avait eu plusieurs enfants : 1° Omer, marquis Talon, né en 1825, qui vivait encore à Paris en 1893, et était resté célibataire. 2° Denis, comte Talon, né en

  1. Biographie générale, vol. 11, p. 856  ; Biographie universelle, Michaud, vol, 40, p. 637.