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JEAN TALON, INTENDANT

parisienne de la famille Talon, dans la lignée masculine ; car, de son mariage avec Françoise-Madeleine Chauvelin, il ne laissa qu’une fille, épouse d’Étienne-François d’Aligre, président à mortier.

Branche champenoise. — La branche champenoise de cette famille, sans jeter autant d’éclat, figura avec honneur dans les annales de sa province. Artus et Pierre Talon, frères de Jean, s’étaient établis à Châlons-sur-Marne. Artus Talon y épousa Louise d’Eu dont il n’eut pas d’enfants. Il vécut très longtemps, dit Moréri, posséda beaucoup de biens, eut la charge de receveur des décimes, et fit de son vivant des donations considérables aux hôpitaux et aux maisons religieuses de Châlons, par actes des 28 janvier 1587 et 17 juillet 1603.

Pierre Talon, qui mourut à un âge peu avancé, avait épousé une parente de Louise d’Eu. Ils eurent un fils, Robert Talon, qui suit.

Robert Talon alias François, dont la carrière fut également courte, eut de sa femme Anne Dubois, entre autres enfants, Artus Talon, qui suit, Philippe, Jacques et Jean Talon.

Artus Talon succéda à son grand-oncle, dans sa charge de receveur des décimes et partagea dans sa succession avec Orner Talon, conseiller d’État, la portion pour laquelle il avait été rappelé par ses testaments et codiciles des 3, 13 et 24 septembre 1596, passés devant Hugues Vasse et son confrère ; il eut de sa femme Louise de Châtillon, entre autres enfants Artus Talon, qui suit.

Artus Talon, avocat au parlement, juge de la police et de la pairie de Châlons, eut de sa femme Louise Raffin, entre autres enfants, Nicolas Talon, qui suit.