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DE LA NOUVELLE-FRANCE

reur-général, 500 ; à l’exécuteur de haute justice, 300 ; au contrôleur du magasin, 300[1] ; au juge royal de Montréal, 200 ; au procureur du roi de Montréal, 50 ; au juge royal des Trois-Rivières, 200 ; au procureur du roi des Trois-Rivières, 50 ; les ouvrages et réparations et parties inopinées évaluées par estimations à 12,000 livres se pourraient réduire étant bien dispensées à la somme de 6,000[2] ; pour l’entretènement d’un brigantin et un matelot, 6,000[3]. » En additionnant les chiffres de cet état, on arrivait à un total de 54,100 livres, qui pouvait être réduit à environ 42,000 par les économies réalisables sur les trois premiers articles. D’un autre côté, les augmentations désirables indiquées par l’intendant étaient assez fortes pour absorber, au moins partiellement, le bénéfice des réductions possibles. Talon avait donc bien raison d’insister pour qu’une recette de 48,950 livres ou, au pis aller, de 46,500 livres, fût affectée aux dépenses courantes de la colonie.

  1. — Note de Talon : « Cet article demande le double au moins. »
  2. — Note de Talon : « Comme il y a des troupes en Canada qui demandent beaucoup de magasins, de fours, de logements, de corps de garde, cet article de 12,000 livres est de beaucoup trop faible. »
  3. — Note de Talon : « Comme il y a deux barques, outre le brigantin, qui appartiennent au roi et au pays, et qu’on en fait encore d’autres pour Sa Majesté, cette dépense augmentera à proportion du nombre de bâtiments. » — À la fin de cette estimation budgétaire, Talon ajoutait une dernière observation : « Dans cet état les ecclésiastiques ne sont pas compris, les parties inopinées du pays, les pilotes de rivières qu’il faudra entretenir à l’avenir pour la sûreté des vaisseaux, les appointements d’un garde de port absolument nécessaire et d’autres dépenses qu’on ne peut prévoir et que le temps seul fera connaître. »