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JEAN TALON, INTENDANT

consultant la pièce intéressante intitulée : « État des charges du pays de Canada, le paiement desquelles s’est toujours fait des deniers publics provenant du droit du quart[1]. » C’est une sorte d’estimation budgétaire, portant en marge des observations de Talon. Jetons-y un coup d’œil pour nous renseigner sur ce que pouvaient être les dépenses d’administration de notre pays en 1665 : Pour appointements au gouverneur la somme de 8,000 livres[2] ; appointements du capitaine de la garnison 2,400[3] ; appointements de quarante soldats, à raison de 300 livres chacun, 12,000[4] ; au gouverneur de Montréal avec dix soldats, 4,000 ; au gouverneur des Trois-Rivières, avec dix soldats, 4,000 ; aux R. P. Jésuites, 5,000 ; pour la paroisse 1,000[5] ; pour l’hôpital, 800[6] ; pour les Ursulines, 400[7] ; pour le chirurgien de Québec, 150 ; pour un chirurgien aux Trois-Rivières, 150 ; pour le commis du magasin, 500[8] ; à cinq conseillers du Conseil Souverain, à raison de 300 livres chacun, 1,500[9] ; au secrétaire du Conseil, 600 ; au procu-

  1. — Arch. féd. Ibid.
  2. — Note de Talon : « cette dépense est réduite à 3,000. » — Les appointements du gouverneur étaient de 12,000 livres, mais ils étaient payés par le roi. Les 3,000 livres mentionnées par Talon étaient un supplément de salaire payé à M. de Courcelle à titre de gouverneur particulier de Québec.
  3. — Note de Talon : « celle-ci peut être modérée. »
  4. — Note de Talon : « celle-ci pareillement si Sa Majesté continue d’entretenir des troupes en Canada. »
  5. — Note de Talon : « il y a nécessité de fortifier cet article. »
  6. — Note de Talon : « pareille nécessité. »
  7. — Note de Talon : « pareille nécessité. »
  8. — Note de Talon : « cet article est trop faible de 1000 livres. »
  9. — Note de Talon : « On ne peut moins donner que 500 livres au premier conseiller. »