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DE LA NOUVELLE-FRANCE

ordonna à chaque habitant dont les terres se trouvaient sur son parcours de lui laisser une largeur de dix-huit pieds, de raser ou arracher les souches, d’abattre les buttes, de remplir les fosses ou ornières, en un mot, de mettre en bon état les mauvais endroits.

L’ancienne compagnie avait nommé en 1657 un officier de voirie appelé grand-voyer ; M. René Robineau, sieur de Bécancourt, avait été investi de cette charge. Mais pendant longtemps elle ne fut guère qu’une sinécure. Le moment arrivait où ces fonctions allaient devenir plus importantes. En 1667 M. Robineau obtint de la compagnie des Indes Occidentales la confirmation de sa nomination faite dix ans plus tôt. Au mois d’août 1668 il présentait à Talon une requête demandant à être reçu en ces fonctions. L’intendant la transmit au Conseil, qui installa le sieur Robineau en l’office de grand-voyer et ordonna l’enregistrement de sa commission[1].

    sieur de Repentigny à aller gagner le chemin ordinaire qui passe près une fontaine sise sur la terre des religieuses hospitalières pour aller devant la maison dite Saint-Jean, et de là sur la main gauche de la maison de la veuve et héritiers de défunt Jean Gloria, pour continuer par où il a d’ordinaire passé sur le ruisseau de Saint-François, et passer par un nouveau chemin encommencé par le dit Gaudry et par Jacques Gaudry, et être poursuivi droit pour rendre dans l’ancien chemin environ à deux arpents après avoir passé un petit ruisseau sur la terre de défunt Antoine Marette, et pour être continué jusqu’au bout de la dite route Saint-Michel ». — Jugements du Conseil Souverain, I, p. 409.

  1. — Il y eut cinq grands voyers sous la domination française : M. René Robineau de Bécancourt, de 1657 à 1699 ; M. Pierre Robineau de Bécancourt, fils du précédent, de 1699 à 1729 ; M. Eustache Lanoullier de Boisclerc, de 1731 à 1751 ; M. de la Gorgendière, de 1751 à 1752 ; M. de Lino, de 1752 à 1760.