Page:Chapais - Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1665-1672), 1904.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
2
JEAN TALON, INTENDANT

le premier qui vint s’établir en France. Il fut colonel d’un régiment irlandais sous Charles IX[1], et laissa quatre fils : Jean, Omer, Artus et Pierre. Le premier fonda la branche parisienne, et le dernier, la branche champenoise de la famille. Consacrons quelques lignes aux Talon de ces deux branches, dont plusieurs ont joué un rôle historique et illustré leur nom.

Branche parisienne. — Jean Talon fut fait conseiller d’État le 20 mars 1563. De son mariage avec Marie Pidoux il eut trois fils, Omer Talon, Nicolas et Jean Talon, — dont la descendance est éteinte, dit Moréri, — et deux filles.

Omer Talon, l’aîné, fut avocat au parlement de Paris, maître des requêtes et conseiller d’État. De son mariage avec Suzanne Choart de Buzenval naquirent : 1° Jacques Talon, avocat-général en 1621, conseiller d’État en 1631. Marié avec Catherine Gueffier, il eut de cette union : Marie-Suzanne Talon, qui épousa Louis Phelipeaux, seigneur de Pontchartrain, président en la chambre des comptes et père du chancelier de Pontchartrain ; et Catherine Talon, mariée à Jean-Bap-

  1. — Cette origine a été contestée. On lit dans une Notice sur Omer et Denis Talon, publiée en tête des Mémoires d’Omer Talon, collection Petitot, 2ème série, volume 60 : « Des généalogistes complaisants ont prétendu que la famille Talon était originaire d’Irlande ; qu’Artus Talon vint s’établir en France vers le milieu du seizième siècle, qu’il y prit du service et qu’il fut nommé colonel d’un régiment irlandais sous Charles IX. Cette origine ancienne ne repose sur rien de solide : il est seulement certain que le père d’Omer Talon, avocat au parlement de Paris, maître des requêtes de la reine Marguerite, et ensuite conseiller d’État, se distingua par une conduite honorable durant les troubles de la Ligue. »