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DE LA NOUVELLE-FRANCE

registre des délibérations de cette assemblée : « Sur ce qui a été représenté par le procureur général que pour l’intérêt du roi, soulagement des sujets de Sa Majesté qui habitent ce pays de la Nouvelle-France, et le bien général du public, il est important de mettre au jour quelques projets de règlements concernant la justice, police et manutention de la colonie, et qu’à ces fins M. Jean Talon, conseiller du roi en ses conseils d’État et privé, intendant de justice, police et finances du dit pays, a bien voulu prendre le soin de composer et dresser des règlements sur les matières les plus considérables et importantes qui se puissent et doivent pratiquer dans toute l’étendue de la dite Nouvelle-France, qui tendent au soulagement entier des peuples, requérant que lecture et publication en soient faites et registrement ensuite ès registres de ce conseil, pour être observés selon leur forme et teneur, autant que la nécessité le requerra : Le Conseil ayant égard à la dite remontrance, a ordonné et ordonne la dite lecture et publication être faite des dits règlements, et être iceux ensuite registrés au greffe du dit conseil pour y avoir recours quand besoin sera, comme aussi qu’ils seront affichés en toutes les juridictions où sont les dites colonies, pour être suivis et observés selon leur forme et teneur[1]. »

Nous aimerions n’avoir à signaler dans la carrière de Talon que des initiatives, des projets, des travaux comme ceux dont nous venons de donner une esquisse. Malheureusement, il nous faut rapporter ici l’un des épisodes les plus désagréables de son administration. Le lundi, 14 mars 1667, le Conseil Souverain siégeait pour la

  1. Édits et Ordonnances, II, p. 28.