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DE LA NOUVELLE-FRANCE

fût fait au nom de la compagnie, et que les aveux et dénombrements, les actes de foi et hommages fussent « rendus au dit nom entre les mains de mon dit sieur l’intendant, et en présence de l’agent ou commis général de la dite compagnie ; » et que les concessions faites à l’avenir fussent données par l’intendant, à tels cens et rentes qu’il jugerait convenables, en présence du dit agent ou commis général de la compagnie au nom de laquelle tous les titres de concession seraient passés. Les trois ou quatre derniers articles étaient relatifs à certains droits honorifiques réclamés par la compagnie.

Cette requête donne une idée du rôle assez restreint de cette société commerciale, dans l’administration du Canada. Elle fut enregistrée dans les registres du Conseil Souverain le seize septembre 1666.

Nous avons vu que le conseil n’avait siégé qu’une fois depuis l’arrivée des nouveaux chefs de la colonie. Après la campagne contre les Agniers, MM. de Tracy, de Courcelle et Talon jugèrent que le moment était arrivé de réorganiser ce haut tribunal. Le 6 décembre, M. de Tracy ayant convoqué « à son hôtel, » le gouverneur, l’intendant et Mgr  de Laval, fit mander les sieurs de Villeray, de Gorribon, ci-devant conseiller au présidial de Marennes, de Tilly, Damours, de la Tesserie, Bourdon et Peuvret de Mesnu, et leur déclara qu’il avait « été fait choix de leurs personnes pour remplir les charges du Conseil Souverain, savoir : le dit sieur de Villeray pour être continué en la charge de premier conseiller, après le dit sieur évêque, le dit sieur de Gorribon établi en la seconde charge de conseiller, le dit sieur de Tilly en la troisième, et le dit sieur Damours en la quatrième et le dit sieur de la Tesserie en la cin-