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DE LA NOUVELLE-FRANCE

du sexe masculin et 1,181 du sexe féminin. Les gens mariés étaient au nombre de 1,019 ; le chiffre des ménages, des familles, était de 528. Québec n’avait qu’une population de 547 âmes.

Toute la région de Montréal ne comptait que 625 âmes. La population de tout le district des Trois-Rivières était de 455. Celle de l’île d’Orléans était de 452, celle de la Côte Beaupré de 533, celle de Beauport de 185, celle de Sillery, de 140, celle de Notre-Dame-des-Anges, de la rivière Saint-Charles et de Charlesbourg, de 112.

Parmi cette population de colons, d’artisans, d’explorateurs, de trafiquants, les vieillards étaient naturellement assez clairsemés. Le pays était trop jeune pour que les Canadiens de naissance eussent pu atteindre déjà un âge bien avancé, et la classe des immigrants ne devait se recruter, sauf quelques rares exceptions, que parmi les gens dans la force de l’âge. Aussi ne relève-t-on, dans ce recensement, que quatre-vingt-quinze personnes âgées de 51 à 60 ans, quarante-trois de 61 à 70, dix de 71 à 80, et quatre de 81 à 90.

Au point de vue des professions et des métiers, l’examen de ce précieux document nous apprend qu’il y avait alors, dans la Nouvelle-France, trois notaires, cinq chirurgiens, quatre huissiers, trois instituteurs,

    de la population de 3,236 à 3,215. Les troupes du roi, 1,000 à 1,200 hommes, formées en 24 compagnies, ne sont pas comprises dans ce recensement. On a constaté l’absence des noms de trente ecclésiastiques et religieuses, savoir quatre ecclésiastiques séculiers à Québec, cinq à Montréal, six religieuses à Montréal et onze Jésuites employés dans les missions sauvages. » C’est au résumé de M. Taché que nous empruntons les détails relatifs à l’âge et à la classification des habitants par professions et métiers.