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d’une manière uniforme. — Il m’importait de faire saisir cette distinction dans les nombreuses chansons Souletines que j’ai insérées dans ce Recueil. Je crois avoir résolu la difficulté en rendant le son ou par un u ordinaire, et le son u français par ü. Exemple : Maitia, nun zira, nik etzütüt ikhusten, qui se prononce : Maitia, noun zira, nik etzutut ikhousten.

Je n’emploie jamais de y, je le remplace toujours par i. (Voyez cependant ci-après les observations sur la consonne j.)

On ne connaît pas de diphtongues en Basque ; chaque voyelle conserve, lorsqu’elle est réunie à une autre, le son qu’elle possède isolément ; ainsi :

ai, prononcez : a-i, gaia, la nuit, jamais comme dans : maison ;

au, — a-ou, haurra, l’enfant, jamais comme dans : fausseté ;

ei, — é-i, eia, voyons, jamais comme dans : peine ;

eu, — é-ou, deusere, rien,

jamais comme dans : peu

eu, — é-u, deusere, rien,

oi, o-i, noiz, quand, jamais comme dans : oiseau ;

ua, — ou-a, guazen, allons, jamais comme dans : quand ;

ue, — ou-e, baduzue, vous avez, jamais comme dans : breloque ;

ui, — ou-i, munduia, le monde,

jamais comme dans : guise.

üi, — u-i. thüia, la saline,

CONSONNES.

VOICI LES CONSONNES QUE J’EMPLOIE :

b, toujours avec le son français.

c, seulement lorsqu’elle est suivie d’une h, comme dans choria, l’oiseau, et avec le son doux, comme dans le mol français : chanter. Pour tous les autres cas où on emploie celle consonne, en français ou on espagnol, je la remplace par k ou par z : par k, pour rendre le son dur que cette consonne prend en français, devant les voyelles a, o, u ; exemple : pareka, par paire ; edateko, pour boire : kaikua, l’écuelle ; et par z, pour rendre le son doux de c devant e et i ; exemple : zelia, le ciel ; zu, vous.

d, toujours avec le son français.

f, toujours avec le son français.

g ; à cette consonne je donne toujours le son dur du gamma grec, quelle que soit la voyelle dont elle est suivie ; ainsi, j’écris toujours : gizona, l’homme ; gero, après, que l’on prononce : guizona, guero.