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QUELQUES
OBSERVATIONS INDISPENSABLES
AU SUJET DE L’ORTHOGRAPHE EMPLOYÉE DANS CE RECUEIL


J’ai adopté pour l’orthographe Basque un système éclectique, composé de ce qui m’a semble le plus rationnel et le plus simple dans les systèmes préconisés par les divers linguistes qui se sont occupés de la Langue Basque.

Je vais pour résumer aussi clairement et en aussi peu de mot que possible, pour la plus grande de facilité de lectures des personnes qui me feront l’honneur de feuilleter cette compilation.

VOYELLES.

EN BASQUE, ON COMPTE SIX VOYELLES :

a, qui se prononce toujours

e, qui a toujours le son de l’é français ;

i, comme en français ;

o, comme en français ;

u, qui se prononce ou, à l’espagnole,

et u qui se prononce comme en français. Cette dernière voyelle n’est usitée que dans les anciens pays de Soule et de Mixe (cantons actuels de Mauléon et Tardets et partie du canton de Saint-Palais).

Je me suis aperçu que le généralité des Basques-Navarrais et Labourdins croient que tous les u, qu’ils prononcent ou à l’espagnole, se prononcent u dans le dialecte Souletin ; en d’autres termes, que le son ou n’existe pas en Souletin. — C’est là une grande erreur. Le dialecte Souletin a les deux sons : u et ou ; il distingue, là où le Bas-Navarrais et le Souletin ou