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INTRODUCTION




Il a chanté jadis, il veut chanter encor,
Il chantera encore.

La collection des chansons publiées dans ce recueil, dont nous présentons au public une nouvelle édition, offre la piquante variété d’un genre cultivé en France par tant d’ingénieux esprits, genre dans lequel la fécondité et le mérite des productions nous ont laissé sans rivaux ; dans ces trois volumes sont venus se joindre aux chefs-d’œuvre lyriques de Panard, Béranger, Désaugiers, Moncriff, Favart, Marsollier, Émile Debraux, Hoffmann, ces touchantes romances de Châteaubriand, Fabre d’Églantine, Florian, La Harpe, Favart, Gentil-Bernard, etc., et ces naïves complaintes du bon vieux temps. Aux accents guerriers et patriotiques de Rouget de Lisle (la Marseillaise), de Chénier (le Chant du Départ), ont succédé les refrains joyeux de la tente et de la caserne dans Fanchon, dans Fanfan la Tulipe, dans les couplets remplis de verve de Malgré la bataille, etc.

Aux amateurs de la chanson bachique et grivoise, nous avons donné le Cabaret, Plus on est de fous, plus on rit, et tant d’autres.

Les chansons épigrammatiques, les tableaux de mœurs, ceux qui peignent certaines époques, se retrouvent dans les Portraits à la mode, le Relantamplan, la Prophétie turgotine, la Gamelle patriotique, la Nuit de la garde nationale.

Le genre bouffon n’a pas été oublié : Vadé nous a fourni sa Manon la couturière ; l’abbé de Latteignant, J’ai du bon tabac dans ma tabatière.

La parodie et le genre burlesque ont apporté leur contingent dans la romance d’Héloïse et d’Abailard et dans la Complainte de Fualdès, la Vestale, etc.

Nous nous sommes élevés jusqu’à la hauteur de l’hymne, en donnant cette belle composition qui, pour être née dans une circonstance politique qui rap-