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    Le moka fume,
    Le punch s’allume,
    L’air se parfume ;
Et de crier tous :
    — Garçons, ma glace !
    — Ma demi-tasse !…
    — Monsieur, de grâce,
L’Empire après vous.

Les journaux se lisent ;
Les liqueurs s’épuisent,
Les jeux s’organisent ;
Et l’habitué,
Le nez sur sa canne,
Approuve ou chicane,
Défend ou condamne
Chaque coup joué.

    La Tragédie,
    La Comédie,
    La Parodie,
Les escamoteurs ;
    Tout, jusqu’au drame
    Et mélodrame,
    Attend, réclame
L’or des amateurs.

Les quinquets fourmillent ;
Les lustres scintillent ;
Les magasins brillent ;
Et l’air agaçant
La jeune marchande
Provoque, affriande
Et de l’œil commande
L’emplette au passans.

    Des gens sans nombre
    D’un lieu plus sombre
    Vont chercher l’ombre
Chère à leurs desseins.
    L’époux convole,
    Le fripon vole,
    Et l’amant vole
À d’autres larcins.