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rédacteurs ont du talent & connoissent leur besogne ; l’entrepreneur qui les employe ne les tracasse point, il a même le bon esprit de ne mettre rien du sien dans son folio-carton, quoiqu’il soit homme de lettres.

Les nouvellistes du Palais Royal : par un garçon gaufrier, & à l’usage de son maître.

L’Observateur : je ne voudrois point qu’il fût proclamé, & cependant c’est le meilleur effet que les agens de change de la rue du Hurepoix négocient. Un aristocrate qui a mis la plume à la main, & n’y met jamais que la plume, a essayé en vain de rendre à l’Observateur une portion du ridicule que cet ami du peuple a versé & verse encore à pleines-mains sur la meute aristocratique.

Le fidele Observateur : titre parasite qui n’a réussi que dans les fauxbourgs ; les colporteurs ne se chargent de ce nouveau journal qu’à défaut de l’autre, & pour faire piece à leurs camarades. L’imprimeur-national qui fait gémir la presse pour ce feuilleton est donc bien affamé de maculatures !

Le Patriote François : rédigé par un patriote estimé qui joint à l’exactitude les graces du style.

Le Patriote incorruptible : la différence de celui-ci au précédent est, que le Patriote françois se vend à la douzaine, & le patriote incorruptible à la rame.

Le Point du Jour : il iroit, si l’aurore de ce beau jour n’arrivoit pas un peu tard,