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Journal d’État et du citoyen : on n’en est encore qu’au prospectus de ce journal, malgré les prolixes numéros qu’en a publiés l’auteur, qui est déjà connue par des ouvrages de poids, elle s’empresse d’effacer ou d’égaler la réputation de la ci-devant fameuse madame Dacier, de soporifique mémoire.

Journal national, par M. Sabatier &c. Aussi national que véridique, aussi véridique qu’impartial ; il n’y a que cette derniere propriété qui lui soit commune avec les trois siecles que l’auteur a fait avec adjoint, comme il fait encore son journal. Sa plume qui est dans ses mains, ce qu’en Sicile est le stilet dans la main d’un bandito, travaille pour la clique aristocrate, & a des acheteurs, sur-tout depuis que les aristocrates, au lieu d’accaparer le bled, se sont emparé du numéraire. Ceux qui traitent directement & habituellement avec le Sabotier sont de cette famille nombreuse, dont j’ai déjà parlé dans un des premiers articles de ce dictionnaire.

Nota. L’auteur du journal national ne vit point au milieu de la nation. On assure qu’il est en terre étrangere, & fait bien. L’abbé Toi & lui, quels pendus cela auroit fait !

M. Desmoulins observe que le Sabotier est le seul scribler qui continue de braire contre l’assemblée nationale. Il n’y auroit qu’un moyen de le faire taire, je viens de l’indiquer.

Lettre à M. le Comte de B*** ;