servir la cause publique en insérant ce dictionnaire, qui va devenir le manuel ces politiques, une notice de ces papiers, que je vais distribuer en deux classes ; la premiere contiendra les journaux qui existoient avant la révolution, & dont le privilege est en réserve pour avoir lieu si le cas y échet. La seconde classe sera formée des journaux qui ont vu le jour depuis la révolution & sous la sauve-garde de la liberté de la presse, accordée à tout être pensant, par un des articles du droit de l’homme, sur lequel il y a déja eu beaucoup de commentaires, & qui en aura autant que le Coran quand il aura autant de Lunes[1].
Je n’ai point fait mention des Journaux ondoyés, c’est-à-dire, de ceux qui sont morts dès l’instant de leur naissance, ni des feuilletons nés pendant l’impression de ce dictionnaire. J’y reviendrai dans une autre édition.
- ↑ Le Coran, vulgairement connu sous le nom d’Alcoran, est le livre laissé par Mahomet à ses sectateurs ; il tient lieu de constitution aux Turcs & à tous les Musulmans. On compte vingt-deux mille commentaires sur ce livre sacré. Note de l’abbé Toderini, traduite par un écolier du college royal.