Page:Chantreau - Dictionnaire national et anecdotique - 1790.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
46
C O N

Dans la seconde conjuration, il n’y a eu que des bouteilles cassées ; c’étoit un complot de cabaret, que j’aurois inséré dans cet article, si le public ne lui donnoit encore des chefs illustres.

On donne un seul chef à la troisieme conjuration que le public nomme, & que terre étrangere contient. On pourroit dire ici ce qu’un des compagnons de Pizarre disoit à ce général, lorsque les Péruviens voulurent faire une contre-révolution : Quoi ! encore un Inca ! Et que nous importe que les Incas soient nos ennemis, réparti Pizarre, quand le soleil est pour nous ?[1]

Si la premiere conjuration étoit atroce, la troisieme ne fut qu’extravagante.

La quatrieme conjuration dont il est fort question, est celle dont on accuse le marquis de Favras, qui jure que c’est un conte, & n’est pas le seul qui le jure. Mais ce conte, tout aussi extravagant, tout aussi absurde que celui qui l’a précédé, prend un tour de probabilité qui pourra nuire à M. de Favras, qui, s’il a un démenti, auroit un vilain soufflet, avec d’autant plus de raison qu’il n’est réclamé par aucun canton.

Je ne mets point au nombre des conjurations, des voyages faits en Dauphiné, des coalitions réelles ou supposées, des assemblées tenues aux Augustins, & les pro-

  1. Les Incas se disoient enfans du soleil ; c’étoit une race royale.