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éprouvé les plus grandes difficultés, d’autant plus grandes sans doute que son administration commençoit ; cependant il a su se mettre au-dessus des circonstances : il a envoyé dans les campagnes des citoyens actifs qui ont découvert les accaparemens, & l’abondance a régné dans Paris ; on a écrit chez l’étranger, des grains ont abordé dans nos ports ; on assure même que le président de ce comité qui avoit des relations dans le Levant & les îles de l’Archipel, y a fait plusieurs demandes qui ont eu le plus grand succès, ce qui étoit beaucoup plus certain que d’attendre des grains de l’Amérique. D’ailleurs le Levant, sur-tout la Grece, est un pays à bled : elle en exporte beaucoup à Marseille.

Le comité militaire ; je parle ici de celui qui a fait le travail, qui a organisé notre milice. Ce travail a répondu à l’opinion qu’on en avoit conçue. En pouvoit-il être autrement ? Les coopérateurs étoient d’anciens officiers, dont quelques-uns avoient plus de trente ans de service fait à Paris, & qui, par conséquent, connoissoient parfaitement l’espece d’armes qui convenoit à la capitale ; quelques détracteurs cependant se sont récriés sur le grand nombre d’officiers de l’état-major qui sont tous soldés. Ils les ont trouvés même trop soldés. À quoi serviront, ont-ils dit, 10 aides de camps généraux ? Avons-nous quelques batailles à donner ? une armée où il y a cent mille combattans en compte à peine 4 ! Ces