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toucher ; à l’illustre M. Beauzée enfin qui a enrichi l’Encyclopédie sans méthode d’une infinité d’articles que l’Encyclopédie avec méthode a trouvés très à propos de copier ; ce fut lui, Messieurs, qui, dans mes jeunes ans, me donna le conseil de m’appliquer à l’étude des mots qu’il appelloit l’étude des langues. Je déférai d’abord en jeune homme aux conseils du maître. En vain il chercha à me lier avec M. Chav.… qui, depuis trente ans, soutient qu’Adam parloit bas-Breton ; en vain il me mit dans les mains ces belles dissertations sur les langues Chinoise & Japonoise qui sont si nécessaires pour apprendre la nôtre, ces vocabulaires en langues negres dont M. de la Harpe a si utilement rempli son abrégé de l’Histoire générale des voyages, où l’on reconnoît la touche de l’auteur de Warwick. Je m’écartai du sentier qui m’étoit indiqué pour m’en frayer un nouveau, & je crus surprendre la nature, surprendre son procédé dans la contexture des langues en me livrant à la lecture des Charades, des Logogriphes & des Énigmes. Je fis des progrès, ou du moins je crus en faire, car je bâtissois sur le sable. Un Traité sur l’anagramme que je publiai quelque