rent d’ut majeur, un mouvement ralenti, des nuances apaisées, où ce thème ne perd malheureusement pas toute son enflure :
montrent la conquête définitive de son idéal atteint pour l’homme par la mort, dans la lumière et la sérénité de la transfiguration.
La Vie d’un héros est une sorte d’épopée, abstraite dans son principe, puisque le héros dont il s’agit n’a pas de nom, n’appartient à aucune époque, à aucun pays et n’a pas d’histoire individuelle. Il ne représente qu’une allégorie ou un symbole de l’héroïsme : on ne peut même dire qu’il en incarne les sentiments. Les épisodes mêmes de sa destinée imaginaire participeront de ce caractère et, en cela, l’œuvre répond à la définition la plus rigoureuse du poème symphonique : mais il y manque la sève humaine.
Un thème, plein d’un fier élan, sonne le départ du héros pour les conquêtes[1] :
mais l’on ne peut s’empêcher ici de reconnaître une certaine parenté du thème initial entre Don Juan, Macbeth, Don Quichotte et la Vie d’un héros, assimilation qu’un détail précisera plus loin. Les développements qui suivent
- ↑ L’Octuor de Mendelssohn, qui est de tout repos, commençait avec le même « héroïsme ».
(Le premier extrait, début du Tranquillo de Tod und Verklärung, est corrigé sur la partition de Strauss (avant-dernier accord : ré bécarre).)