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Quand le prince arriva, il trouva la vieille femme assise sur un petit banc aux pieds de Nichonnette. Celle-ci, accablée de chaleur, s’était affalée dans un large fauteuil où elle écoutait avec patience les histoires de la brave nourrice.

Dès qu’elle aperçut son cousin sur le seuil, elle lui cria joyeusement :

— Bonjour, Zizi ! j’avais bien peur que tu ne reçoives pas mon message.

— Si, tu le vois, je l’ai eu. Wassline a pu passer malgré la surveillance. Elle t’expliquera ça elle-même, mais pour m’avoir fait appeler, au risque de te compromettre gravement, auprès de mon royal oncle, il faut que tu aies des choses graves à me dire.

— En effet, répondit Nichonnette, des choses très graves même… On me marie…

Ayant, d’un coup, lâché le gros morceau de ses confidences, la petite princesse, tout angoissée, en attendit l’effet sur celui qu’elle adorait… un peu plus qu’en qualité de cousin.

Le prince Zifolo devint pâle. Il ferma les yeux une seconde, puis, saisissant sa cousine à pleins bras, il la pressa contre lui en lui criant d’un ton éperdu :

— Nichonnette ! Ce n’est pas vrai ce que tu me