Page:Chandor - Princesse Nichonnette, 1929.djvu/29

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 27 —

de lassitude et même laissa entendre bientôt un ronflement doux et paisible.

Wassline le coucha sur le divan, elle se recoiffa, ramassa son sac et tout doucement gagna la sortie. Sur le seuil de la porte, elle se retourna en souriant et en manière d’adieu, lança vers le dormeur d’une voix gouailleuse :

— Bonne nuit, eh, sale roussin !

Et, sûre désormais que la voie était libre, elle se précipita chez le prince Zifolo à qui elle remit le message de Nichonnette.

Une heure plus tard, en effet, le prince Zifolo, à cheval, arrivait au rendez-vous fixé par sa cousine. C’était là, d’ailleurs, qu’ils avaient accoutumé, tous deux de se rejoindre, depuis que la conduite politique du prince Zifolo le tenait un peu éloigné de l’intimité de la famille royale. Ce lieu de rendez-vous était un petit pavillon de chasse situé en pleine forêt et qui était gardé par la vieille nourrice de Zifolo qui lui était toute dévouée.