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bar de sa connaissance qui offrait des salons particuliers à sa clientèle.

Line commanda des citronnades, puis, comme personne ne risquait de juger en bien ou en mal la façon dont elle se comportait, elle permit à son compagnon quelques menues privautés. Au cours de ces ébats, le sac de la camériste tomba à ses pieds.

— Ah ! mon Dieu, ma glace, s’écria-t-elle.

— Tant pis, ma chérie, répliqua le galant, nous en achèterons une autre en sortant.

Et il se baissa pour ramasser le sac. Alors, d’un geste rapide, l’étrange petite femme de chambre vida dans le verre de son amoureux le contenu d’un petit sachet de papier rose. L’homme se releva et lui remit son sac. La glace était intacte.

— Merci, lui dit-elle, en lui tendant ses lèvres.

Il lui prit un long baiser. Quand elle se fut dégagée, Wassline, d’un geste câlin, le prit par le cou et voulut le faire boire elle-même. Il se laissa faire en riant et la gamine ne lui fit pas grâce d’une gorgée. Puis elle lui donna, de nouveau, ses lèvres rouges comme un cœur de figue mûre. Mais l’amoureux qui jusqu’alors, s’était montré fort entreprenant, donna soudain des signes