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Dès qu’elle fut arrivée dans son boudoir, Nichonnette ne perdit pas son temps. Elle sonna sa fidèle Wassline à qui elle exposa rapidement le plan de campagne qu’elle avait ébauché en déjeunant.

— Seulement, conclut-elle, tout ce que j’ai combiné est très joli, mais je ne peux rien arrêter sans en avoir discuté avec mon cousin. Aussi, petite Line, tu vas te déguiser en ce que tu voudras, paysanne, mendiante ou grande dame et tu vas filer porter ce mot au prince Zifolo. Mais fais bien attention, car tu sais que ce vieux corbeau de ministre de l’intérieur le fait surveiller étroitement, tu pourrais te faire pincer et ce serait une catastrophe.

— Votre Altesse peut compter sur moi, assura Wassline, le mot sera bien remis au prince en personne.

Nichonnette, dès que Wassline fut partie, sonna une femme de son service pour l’habiller.

— Donnez-moi mes culottes de cheval beige, ma jaquette grise et mes bottes jaunes. Envoyez aussi quelqu’un aux écuries dire qu’on me selle Rococo immédiatement.

En un tournemain, la jeune princesse fut prête, bottée, gantée. D’un coup d’œil à la fenêtre, elle