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absolument graves, mais qui ne manquent pourtant pas d’être passablement embêtants.

— C’est toujours cette question financière, mon pauvre ami, qui vous tracasse ?

— Hélas ! oui. Mais indépendamment du côté financier, il y a aussi pas mal de petits ennuis politiques, intérieurs et extérieurs qui aggravent encore notre misérable situation de trésorerie.

— À l’intérieur, évidemment, je suis au courant, et c’est sans doute toujours votre neveu Zifolo qui vous cause du souci. Ah ! c’est un joli cadeau que vous a fait là votre frère en mourant !

— Oh ! Euphrasie, ne jugez donc pas aussi sévèrement cet enfant. Bien sûr, ses fredaines amoureuses et surtout ses frasques politiques nous ont donné bien du fil à retordre, mais vous verrez qu’avec l’âge il mettra de l’eau dans son vin. Il faut que jeunesse se passe !

— Oui, sans doute, répondit la reine en coulant vers son mari un drôle de regard, mais il est des gens chez qui cette déplorable jeunesse est éternelle ! Enfin, où voulez-vous en venir, car je suppose que vous avez une solution possible en vue.

— En effet, ma bonne. Voilà : le côté politique