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DE L’UN À L’AUTRE


Ah ! si le monde connaissait ce qu’il y a de bonheur à se laisser flageller par celui qu’on aime.
Lacordaire.


Flageller l’être aimé, c’est vouloir le dominer et lui imposer un éternel esclavage.

Celui ou celle qui est l’objet de cette flagellation subit de la sorte un châtiment qu’il demande, qu’il accepte ou qu’il redoute.

La flagellation est une pénitence. Et il n’est pas surprenant de voir certains de ces martyrs la désirer et la provoquer, car l’amour qu’ils ont dans le cœur et la surexcitation de leurs sens les aide à supporter cette douleur qui atteint, suivant les cas, à une volupté rare et étrange.

Le flagellant, jaloux de celle qui est là, lui appartenant, la retient, la subjugue, la garde. De tous temps et dans tous les pays, la discipline, la verge et le fouet furent en honneur. Que de pécheurs, que