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ESCLAVE AMOUREUSE

— Ne m’interrogez pas, ne cherchez pas à savoir… je suis à votre disposition, mais promettez-moi de ne pas me perdre encore plus.

— Je promets, mais je veux que vous fassiez toutes mes volontés. Je suis un mauvais amant quand je ne peux pas battre une maîtresse.

Oh ! oui, elle aurait pu dire comme disait Juliette à Saint-Fond : « Partout, partout, votre esclave, Mon seigneur, partout votre admiratrice et l’âme de vos plus délicats plaisirs. »

Bodewski semble être un de ces sadiques dont le besoin de violence ou de cruauté s’associe à la jouissance sexuelle ? Les violences actives ou le spectacle de la souffrance donnent seuls au sadique cette satisfaction. L’amour est une conquête.

Dans « Un Mariage préhistorique », Ernest d’Hervilly a montré ce que devait être la conquête de l’épouse à ces époques lointaines.

« On était alors, écrit-il, dans une saison où la pêche, la chasse et la recherche des fruits et des racines étant faciles, les êtres humains, baignés d’un air tiède, grisés par les senteurs de la terre, étaient sollicités soudain, de la façon la plus âpre, à une fonction pour laquelle toutes les autres sont en jeu. Une terrible incitation à la poursuite des femelles naissait sous les os épais de leurs crânes. C’est pourquoi le murmure vital ardent et confus qui remplis-