Page:Champsaur - Pierrot et sa Conscience.djvu/57

Cette page a été validée par deux contributeurs.

on eût dit de vivantes statues polychromes, — contenant sur les trottoirs un millier de badauds obstinés, avaient fait le vide. Des centaines de fiacres, et des coupés traversaient ainsi la place, s’arrêtant au pied de la grande façade. Mais plusieurs voitures s’arrêtaient plus loin, discrètes, sous le péristyle des abonnés.

Oh ! le pêle-mêle bigarré de carnaval, grimpant les marches, se hâtant vers les portes. Oh ! çà et là, les jolis profils sous les capuchons de soie et le loup sombre où les yeux scintillent davantage, tandis que la bouche excitée par le froid et une espérance de plaisir,