Une dépêche aussitôt, Laure, pour dire quand pourrai venir.
Je devrais, en ce moment, vous couvrir de baisers,
comme d’un voile de promesses, de baisers qui donnent la fièvre pour d’autres baisers.
Je suis navré. Je ne sais plus, je ne comprends plus rien, sinon que je vous aime. Un « petit bleu ».
J’ai sauté par-dessus la grille, pour laisser ce mot, avec des roses, dans un des deux mignons sabots oubliés dehors.
Près de Marie-Antoinette,
Dans le petit Trianon,
Fûtes-vous pas bergerette ?
Une dépêche, ce soir, et j’accours. À vous, du profond du cœur. C’est atroce.
2 h. 30. (Au crayon, sur une feuille déchirée d’un carnet.)
Ce soir, pour vous les verrous du chalet seront tirés.
Lettre, chérie.
(Télégramme)
Vois-tu, on ne fait pas toujours ce qu’on veut. Je pars en voyage. Il le faut. Mais j’ai le meilleur souvenir de ces quelques jours et de ton charme exquis. Écris-moi que tu ne me boudes pas, que nous resterons bons amis. Tu me plais beaucoup et je te chéris bien.
Je serai très heureux, je t’assure, si tu veux bien toujours m’envoyer de tes nouvelles, et quand nous nous rencontrerons cet hiver, à Paris ou à Nice, ce sera une fête d’amitié, même d’amour, si ta gentillesse s’en mêle.
Pourquoi finir après un peu plus d’une semaine ? J’en ai pris la résolution, et je suis tout attristé par les regrets.
Vous m’avez dit que vous m’aimiez ; vous avez été mon amant, et c’était du fond de mon âme que mes baisers montaient à votre cœur.