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CHAPITRE IV.

Application de l’Alphabet des Signes phonétiques à divers groupes et formes grammaticales hiéroglyphiques.

La preuve la plus directe que nous puissions donner et de l’existence et de l’emploi habituel des signes de ce même alphabet dans les textes hiéroglyphiques de toutes les époques, sera sans doute de lire par son secours, 1.o les noms propres appartenant à la langue égyptienne ; 2.o des groupes hiéroglyphiques répondant à des noms communs, à des verbes et à des adjectifs ; 3.o enfin d’établir que les caractères ou groupes de caractères qui, dans les textes hiéroglyphiques, expriment les genres, les nombres, les personnes, les temps, &c. &c., ne sont que les signes phonétiques des lettres ou des mots qui, dans la langue égyptienne ou copte, remplissent ces mêmes fonctions. Il restera alors démontré, ce me semble, que les signes de son étaient, si ce n’est les premiers, du moins les plus nombreux des élémens qui composent toute inscription égyptienne en caractères sacrés.

Nous chercherons d’abord à appliquer notre alphabet à certains groupes hiéroglyphiques, qui se montrent à chaque instant dans les textes, et dont le sens nous est bien connu par la comparaison même de ces textes entre eux ; je veux parler des groupes hiéroglyphiques exprimant les idées fils, fille, enfant ou