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ordinaire, fut fort habituellement prononcé D par les Coptes. De là vient que, dans les textes coptes, le Δ de certains mots et noms propres grecs est remplacé par le (dau), et que tous les noms hiéroglyphiques grecs et latins qui renferment, soit un T, soit un Δ, présentant toujours le segment de sphère ou quelqu’un de ses homophones.

Le ה (hé) hébreu trouve son équivalent dans le Ϩ (hôri) hiéroglyphique et ses homophones.

Le ו (vau) hébreu se prononce tantôt O, tantôt OU, et souvent V ; dans les noms propres hiéroglyphiques le céraste, la caille et le lituus s’échangent perpétuellement pour exprimer les sons O, ô, OU, l’Y grec, et les consonnes F ou V.

Le ז (zaïn) ne paraît point avoir existé dans la langue égyptienne. Les Coptes ou Égyptiens chrétiens adoptèrent la forme du ζ grec pour la transcription des mots grecs qu’ils introduisaient dans leurs livres.

Le ח (chèt) hébreu a son équivalent dans le Ϧ copte, et l’on peut voir, dans notre tableau général de l’alphabet égyptien, que la forme hiératique de l’hiéroglyphe exprimant le Ϧ, est, à très-peu de chose près, absolument la même que celle du Ϧ copte.

Le ט (teth) hébreu semble avoir eu pour signe correspondant un hiéroglyphe que j’ai souvent observé dans des noms propres qui, transcrits par les Grecs, présentent ordinairement un θ.

Les deux feuilles, les deux ligues perpendiculaires ou inclinées, et les trois lignes perpendiculaires, répondent,