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CHAPITRE III.

Aperçus nouveaux sur les Signes hiéroglyphiques phonétiques.

Une étude, même très-superficielle, des inscriptions hiéroglyphiques de tous les âges, fait remarquer parmi les caractères qui les composent et dans celles de leurs parties qui ne contiennent aucun nom propre, un très-grand nombre de ces signes auxquels nous avons reconnu une valeur phonétique. Il s’agit de s’assurer si ces mêmes signes, phonétiques dans les noms propres, eurent une valeur idéographique dans le courant des textes ; ou bien si, dans ces mêmes textes, ils conservaient encore leur valeur phonétique. Cette question une fois décidée par les faits, les études hiéroglyphiques reposeront sur une base solide, et l’on pourra se former enfin une idée juste de cet antique système d’écriture.

S’il résulte de cet examen que les signes phonétiques prenaient une valeur idéographique par-tout ailleurs que dans les noms propres étrangers, l’écriture hiéroglyphique des Égyptiens se rapprocherait, sous beaucoup de rapports, de l’écriture chinoise.

S’il est prouvé, au contraire, que ces signes conservent par-tout leur valeur phonétique, cette écriture se présentera à nous sous un aspect entièrement neuf, et nous aurions fait un pas immense vers son déchif-