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ticuliers s’écrivaient en ligne courante et sans être renfermés dans un cartouche. Je ne citerai dans ce chapitre que quelques noms propres grecs ou latins, extraits de monumens dont l’époque nous sera bien connue, la suite de cet ouvrage devant me fournir l’occasion de citer aussi un très grand nombre de noms propres égyptiens.

L’obélisque Barbérini est bien certainement du temps d’Hadrien, puisque les cartouches qui font partie de ses inscriptions hiéroglyphiques, contiennent les mots Αδριανος Καισαρ et Σαβεινα Σεβαςτη[1]. J’avais remarqué sur ce même obélisque, au commencement de la première colonne des faces 2.e, 3.e et 4.e, de plus dans la seconde de la 2.e face, un groupe de huit caractères (voy. pl. III, n.o 1) constamment précédé du nom le plus habituel d’Osiris (pl. III, n.o 2), et suivi de deux caractères (pl. III, n.o 4) qui, dans tous les manuscrits, sur toutes les stèles funéraires, sur les momies, &c., accompagnent toujours immédiatement tous les noms propres des défunts, que précède constamment aussi le nom précité d’Osiris. Je ne doutai point alors que ce groupe ne fût un nom propre, et je lui appliquai sur-le-champ mon alphabet hiéroglyphique phonétique.

Le premier caractère, le bras étendu, est un A ; la ligne brisée, un N ; la main, un T ; l’œil avec son sourcil,

  1. Voyez ma Lettre à M. Dacier, pag. 31 et 32, et aux planches, les n.os 76 et 77.