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simplement qu’une consonne ou une des principales voyelles de ces noms étrangers.

D’après M. le docteur Young, les Égyptiens auraient eu une espèce d’alphabet idéographico-syllabique mixte, à-peu-près comme les Chinois lorsqu’ils transcrivent des mots étrangers à leur langue.

D’après moi, les Égyptiens transcrivirent les noms propres étrangers par une méthode toute alphabétique, semblable à celle des Hébreux, des Phéniciens et des Arabes, leurs voisins.

On ne saurait donc élever une question de priorité entre M. le docteur Young et moi sur la découverte du véritable alphabet phonétique égyptien, comme voudrait le faire l’auteur anonyme du Quarterly Review, puisque nos deux systèmes n’ont à très peu près rien de commun.

L’auteur de cet article eût donc dû examiner d’abord s’il y avait parité entre les deux systèmes, en prenant la peine d’en étudier les détails, et de les juger ensuite d’après leurs conséquences réelles et leurs applications positives.

Après le nom propre hiéroglyphique de Ptolémée, M. le docteur Young essaie ensuite de lire celui de Bérénice, qui se trouve sculpté deux fois au plafond de la grande porte du sud à Karnac. (Voy. ma pl. I, n.o 16.)

« Il nous semble y avoir dans ce nom, dit le savant Anglais[1], un autre exemple d’écritures syllabique et

  1. Encyclop. britannique, Supp. IV, pag. 62 et 63, article 58.