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d’Edfou, les temples d’Ombos, ainsi que les plus grands des édifices de Philæ ; en Nubie, enfin, les temples de Calabsché, Dendour et Dakké.

Je ne saurais fixer les époques de quelques autres édifices connus de l’Égypte et de la Nubie, n’ayant pu me procurer les dessins des légendes royales que portent ces constructions, telles que les temples d’Hermontis, d’El-Kab, de Taoud, de Syène, d’Aschmounaïn, du Fâyoun et des Oasis.

L’histoire nationale de l’Égypte a déjà recueilli de nombreuses certitudes : j’ai reconnu les noms de ses plus grands princes inscrits sur des monumens élevés sous leur règne ; les exploits des plus fameux de ces rois, Misphrathoutmosis, Thouthmosis, Aménophis II, Ramsès-Meiamoun, Ramsès le Grand, Sésonchis, &c., personnages dont la critique moderne, trop prévenue contre les témoignages des écrivains grecs et latins, contestait déjà l’existence, rentrent enfin dans le domaine de l’histoire, l’agrandissent et en reculent les limites jusqu’ici trop rétrécies. Les détails mêmes des grands événemens de leur vie politique ne sont point à jamais perdus pour nous, et des copies exactes des bas-reliefs historiques et des innombrables inscriptions qui les accompagnent sur les pylônes et les longs murs d’enceinte des palais de Thèbes, pourront suppléer, à leur égard, au silence des auteurs classiques. Il serait tout-à-fait digne d’un gouvernement ami des lettres, de provoquer et d’encourager des voyageurs convenablement préparés, à ravir enfin à l’oubli ces