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relative non-seulement des temples et des palais, mais celle même de chaque partie de ces constructions, ouvrage des rois du pays et véritables preuves et témoins de l’antique civilisation égyptienne : les monumens élevés par la piété et la puissance des Pharaons ou rois de race égyptienne, sont les suivans, connus pour la plupart sous les noms modernes des villes ou des villages près desquels ils sont situés : les ruines de San (l’ancienne Tanis), l’obélisque d’Héliopolis, le palais d’Abydos, ou d’El Arabah, un petit temple à Dendéra, Karnac, Louqsor, Médamoud, Qourna, le Memmonium, le palais désigné sous le nom de Tombeau d’Osymandias, les superbes excavations de Biban-el-Molouk, la plupart des hypogées qui percent dans tous les sens la montagne libyque à la hauteur de Thèbes, les temples d’Éléphantine, et une très-petite portion des édifices de Philæ, en Égypte. Dans la Nubie, les monumens du premier style et du même temps que ceux que nous venons de nommer, sont les temples de Ghirché, de Wadi-essebouâ, un des édifices de Calabsché, les deux magnifiques excavations et les colosses d’Ibsamboul, les temples d’Amada, de Derry, de Moharraka ; enfin celui de Soleb, vers les frontières de l’Éthiopie.

Les seuls monumens bien connus de l’époque grecque et romaine, sont, en Égypte, le temple de Balibeït, le Qasr-Kéroun, le portique de Kau-el-Kebir, le grand temple et le typhonium de Dendéra, le portique d’Esné, le temple au nord d’Esné, le temple et le typhonium