Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/438

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 386 )

voyelle, au moyen de plusieurs signes très-différens de forme, mais entièrement homophones. Toutefois le nombre des homophones démotiques est loin d’être aussi grand que dans l’écriture sacrée et dans l’écriture sacerdotale.

C 33. L’écriture démotique, l’écriture hiératique et l’écriture hiéroglyphique ont été simultanément en usage et pendant une longue série de siècles dans toute l’étendue de l’Égypte.

Les applications nombreuses que j’ai eu occasion de faire de ces principes fondamentaux à des textes appartenant aux trois espèces d’écritures égyptiennes, ont déjà acquis aux études historiques, des faits nouveaux, des données qui ne sont point sans importance, et des moyens dont on peut facilement apprécier l’étendue.

La grande question de l’antiquité plus ou moins reculée des monumens de l’Égypte, soit temples, soit palais, tombeaux, obélisques ou colosses, a été irrévocablement décidée par la découverte de l’alphabet des hiéroglyphes phonétiques, et par la lecture de soixante-dix-huit cartouches faisant partie des légendes hiéroglyphiques de rois Lagides ou d’empereurs romains ; et c’est au temps de ces derniers, que se rapportent les zodiaques d’Esné et ceux de Dendéra.

La lecture des noms propres et la traduction des légendes royales des anciens Pharaons, données dans le présent ouvrage, nous font connaître la chronologie