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publics, que l’écriture sacrée, tout-à-la-fois figurative, symbolique et phonétique, fut en usage sans interruption, en Égypte, depuis le xix.e siècle avant l’ère vulgaire, jusqu’à la conversion totale des Égyptiens au christianisme, sous la domination romaine, époque à laquelle toutes les écritures égyptiennes furent remplacées par l’écriture copte, c’est-à-dire, par l’alphabet grec, accru d’un certain nombre de signes d’articulations, tirés de l’ancienne écriture démotique égyptienne.

A 15. Certaines idées sont parfois représentées dans un même texte hiéroglyphique, tantôt par un caractère figuratif, tantôt par un caractère symbolique, tantôt enfin par un groupe de signes phonétiques, exprimant le mot signe de cette même idée dans la langue parlée.

A 16. D’autres idées sont notées, soit par un groupe formé d’un signe figuratif et d’un signe symbolique, soit par l’alliance d’un signe figuratif ou symbolique avec des caractères phonétiques.

A 17. Certains bas-reliefs égyptiens ou peintures composées d’images d’êtres physiques et sur-tout de figures monstrueuses groupées et mises en rapport, n’appartiennent point à l’écriture hiéroglyphique ; ce sont des scènes purement allégoriques ou symboliques, et que les anciens ont distinguées sous la dénomination d’anaglyphes, nom que nous devons leur conserver.

A 18. Un certain nombre d’images étaient communes à l’écriture hiéroglyphique proprement dite, et au système de peinture ou si l’on veut même d’écriture qui produisait les anaglyphes.