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sentée par plusieurs signes phonétiques différens ; mais étant des signes homophones.

A 8. L’emploi de tel caractère phonétique, plutôt que celui de tel autre, son homophone, était souvent réglé sur des considérations tirées de la forme matérielle du signe employé, et de la nature de l’idée exprimée par le mot qu’il s’agissait d’écrire en caractères phonétiques.

A 9. Les divers hiéroglyphes phonétiques destinés à représenter les voix, c’est-à-dire les signes voyelles, n’ont point un son plus fixe que l’aleph א, le iod י et le vau י des Hébreux, l’élif ا, le waw و et l’ya ى des Arabes.

A 10. Les textes hiéroglyphiques présentent très-fréquemment des abréviations de groupes phonétiques.

A 11. Les caractères phonétiques, élémens nécessaires et inséparables de l’écriture hiéroglyphique égyptienne, existent dans les textes égyptiens des époques les plus anciennes comme les plus récentes.

A 12. J’ai déjà fixé la valeur de plus de cent caractères hiéroglyphiques phonétiques, parmi lesquels se trouvent ceux qui se montrent le plus fréquemment dans les textes de tous les âges.

A 13. Toutes les inscriptions hiéroglyphiques tracées sur les monumens de style égyptien se rapportent à un seul et même système d’écriture, composé, comme on l’a dit, de trois ordres de signes employés simultanément.

A 14. Il est prouvé, par une série de monumens