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b. De caractères symboliques, tropiques ou énigmatiques, exprimant une idée par l’image d’un objet physique qui avait une analogie vraie ou fausse, directe ou indirecte, prochaine ou très-éloignée, avec l’idée à exprimer ;

c. De caractères phonétiques exprimant les sons encore par le moyen d’images d’objets physiques.

A 2. Les caractères figuratifs et les caractères symboliques sont employés dans tous les textes en moindre proportion que les caractères phonétiques.

A 3. Les caractères phonétiques sont de véritables signes alphabétiques qui expriment les sons des mots de la langue égyptienne parlée.

A 4. Tout hiéroglyphe phonétique est l’image d’un objet physique dont le nom, en langue égyptienne pariée, commençait par la voix ou par l’articulation que le signe lui-même est destiné à exprimer.

A 5. Les caractères phonétiques se combinent entre eux pour former des mots, comme les lettres de tout autre alphabet, mais se superposent souvent et d’une manière variée, suivant la disposition du texte, soit en colonnes perpendiculaires, soit en lignes horizontales.

A 6. Les voyelles médiales des mots écrits en hiéroglyphes phonétiques sont très-souvent supprimées, comme dans les écritures hébraïque, phénicienne et arabe moderne.

A 7. Chaque voix et chaque articulation pouvait, en conséquence du principe posé (A 4), être repré-