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espèces d’écritures que l’antiquité grecque nous dit avoir simultanément existé en Égypte. La détermination de l’écriture nommée hiératique, simple tachygraphie des hiéroglyphes, est l’objet du Mémoire que j’ai présenté, en 1821, à l’Académie royale des belles-lettres. Mon travail sur l’écriture démotique ou épistolographique a été soumis à cette compagnie savante en 1822 ; et au mois de septembre de la même année, j’ai publié ma Lettre à M. Dacier, relative à ma découverte de l’alphabet des hiéroglyphes phonétiques, dont je bornai d’abord l’application aux noms propres hiéroglyphiques des souverains grecs et romains inscrits sur les temples de l’Égypte ; et le présent ouvrage, également communiqué à l’Académie au commencement de cette année (1823), ouvrage qui embrasse le système graphique égyptien en général, et qui traite plus spécialement des élémens premiers de l’écriture hiéroglyphique, aura pour résultat, ce me semble du moins, la démonstration des principes suivans :

1.o Le système graphique égyptien était composé de trois espèces d’écritures :

A l’écriture hiéroglyphique ou sacrée ;

B l’écriture hiératique ou sacerdotale ;

C l’écriture démotique, ou populaire.

A 1. L’écriture hiéroglyphique ou sacrée consistait dans l’emploi simultané de signes de trois espèces bien distinctes :

a. De caractères figuratifs, ou représentant l’objet même qu’ils servaient à exprimer ;