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isolément dans l’autre. On trouvera dans la planche XV des exemples de ces ligatures[1] avec leur dédoublement : les caractères qui les forment sont presque toujours phonétiques.

109. Certains caractères symboliques ou même phonétiques, exprimant des qualifications, se lient quelquefois aussi avec des caractères figuratifs représentant l’objet qualifié. C’est ainsi, par exemple, que l’hiéroglyphe, Tableau général, n.o 445, caractère initial et abréviation du groupe 444 qui signifie grand, est uni au caractère figuratif habitation (n.o 282), pour exprimer l’idée de palais ou de grand édifice, Tableau général, n.o 286 ; ce même groupe (n.o 444) se place ailleurs sous le caractère figuratif, comme, par exemple, sous celui qui signifie statue, pour exprimer l’idée de colosse, (Tableau général, n.o 299.)

110. Beaucoup de caractères figuratifs, et quelques caractères symboliques, remplissent, outre leur valeur propre dans laquelle ils sont fréquemment employés, les fonctions de signes purement déterminatifs. Placés à la suite de certains caractères ou groupes de caractères, soit symboliques, soit phonétiques, exprimant des individus déterminés d’une espèce, ces caractères deviennent simplement les signes de l’espèce à laquelle appartient l’individu exprimé par le caractère symbolique ou le groupe phonétique. Ainsi, le caractère symbolique (n.o 226) dieu, et le caractère figuratif

  1. N.os 15, 16, 17 et 18 de la planche XV.